Pour offrir aux jeunes talents de l’École Nationale Supérieure d’Art dramatique de Montpellier un généreux éventail de médiums d’expression au plateau, du plus physique au plus verbal, le grand metteur en scène français a choisi de réaliser une adaptation théâtrale du magistral roman de Peter Handke, Le malheur indifférent.

Dans ce roman, publié en 1972, l’auteur raconte la vie de sa mère, qui vient de se suicider à l’âge de 51 ans. Le récit paraît simple : d’une plume assez objective, il dépeint la vie d’une femme qui, malgré sa soif d’instruction, a dû rapidement abdiquer face au déterminisme d’un avenir sans désir dicté par le milieu paysan de l’époque, une femme qui s’est sans doute, de ce fait, mariée trop tôt, une femme qui a traversé la guerre, puis la division de l’Allemagne, pour finir par sombrer dans une profonde dépression et attenter à ses jours avec une certaine méticulosité. Au travers du voile de neutralité de ton, de cette écriture austère, résolument dénuée d’émotion, c’est tout un panel de complexités qui cherche à percer, exploser, de manière tumultueuse, voire agressive. Evidemment voulue et assumée par l’écrivain, cette veine est celle que suit Lavaudant. Derrière l’apparence du dicible se joue la violence de l’indicible. Il s’agit là de l’ineffable de la petite comme de la grande histoire. S’appuyant sur la forme romanesque pour faire surgir tous les vecteurs de vivacité scénique, Georges Lavaudant envisage son adaptation comme un diptyque. La forme de la première partie explore d’innovants états de corporéité, en une nébuleuse chorégraphiée qui exacerbe les références au musical-hall ; en émane une atmosphère mystérieuse qui ouvre l’imaginaire du public sur la toile de fond du contexte historique. Dans le deuxième volet, le metteur en scène s’appuie sur le texte écrit à la première personne du singulier, à l’instar d’un journal autobiographique, pour répartir les « je » entre les sensibilités de ces comédiens.ennes de demain. Ces fragments de récits, pris en charge tour à tour par ces jeunes interprètes, viennent rétro-éclairer les parts d’ombre de l’énigme de la première partie, donnant une apparence de cohérence à l’ensemble.

Tarif C

Tarif plein : 25€
Tarif réduit 1 : 20€
Tarif Duo : 18€
Tarif réduit 2 : 13€
Tarif réduit 3 : 10€
Tarif jeune PCM : 9€

Ensad Intégrale - 3 créations :
(Tristesse animal noir / Le malheur indifférent / Arche)
Tarif plein : 48€
Tarif réduit 1 : 39€
Tarif Duo : 30€
Tarif réduit 2 : 24€
Tarif réduit 3 : 18€

Horaires

  • vendredi 31 mai 20:00
  • mercredi 5 juin 20:00
  • samedi 8 juin 14:00
  • mercredi 12 juin 20:00
  • samedi 15 juin 14:00

Distribution

Avec : Marwan Ajili, Léopold Bertheau, Clara Bertholle, Célia Farenc, Juliette Jeanmougin, Clara Lambert, Paul Larue, Coline Le Bellec, Tristan Leroy, Eloïse Marcenac, Nicolas Mares, Hugo Serre, Colin Sinoussi, Lauretta Tréfeu

 D'après Le Malheur indifférent de Peter Handke, dans la traduction française d’Anne Gaudu © Editions Gallimard 

Création lumière : Georges Lavaudant et Yannick Delval
Création son : Jean-Louis Imbert et Sébastien Devey
Construction décors : Rémi Jabveneau
Création costume : Nadia Rahmouni
Régie plateau : Karim Ftaïs
Régie lumière : Justine Yousfi
Habillage : Laetitia Chazalon
Chorégraphe : Fabrice Ramalingom

Production : Ensad Montpellier
Avec le soutien de la Drac Occitanie, de la région Occitanie et de la Métropole de Montpellier.
Remerciements à Sylvie Cailler, Jocelyne Milazzo et Jean-Pierre Vergier.

© Clara Lambert

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Covoiturage :

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