Né au Liban en 1968, Wajdi Mouawad le fuit pour la France de l’âge de dix à quinze ans, avant de vivre au Québec jusque dans les années 2000. Il signe des adaptations et mises en scène de pièces contemporaines, classiques et de ses propres textes publiés aux éditions Leméac / Actes-Sud. Il écrit également des récits pour enfants et les romans Visage retrouvé en 2002 et Anima dix ans plus tard. Traduits en vingt langues, ses écrits sont édités ou présentés sur les cinq continents.
Diplômé de l’École nationale d’art dramatique du Canada en 1991, il co-fonde avec Isabelle Leblanc sa première compagnie, le Théâtre Ô Parleur. À la direction du théâtre de Quat’Sous à Montréal de 2000 à 2004, puis du Théâtre français du Centre national des Arts à Ottawa, son travail est invité pour les premières fois en France au Festival des francophonies de Limoges et au Théâtre 71 de Malakoff, avant de partir en tournée en Europe. Artiste associé du festival d’Avignon en 2009 où il crée le quatuor Le Sang des promesses, puis s’associe avec ses compagnies de création Abé Carré Cé Carré-Québec et Au Carré de l’Hypoténuse-France au Grand T à Nantes en 2011.
Sa première création en tant que directeur de La Colline où il est nommé en avril 2016, Tous des oiseaux, jouée plus de 150 fois en France et ailleurs, remporte le Grand prix ainsi que le prix de la Meilleure création d’éléments scéniques décernés par l’Association professionnelle de la critique de Théâtre, de Musique et de Danse. Suivent les créations de Notre innocence au printemps 2018, Fauves au printemps suivant, Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge avec Arthur H en 2019, Littoral dans une nouvelle version en 2020, Mère en 2021, troisième figure de son cycle intitulé Domestique après les spectacles Seuls et Sœurs puis Racine carrée du verbe être créé à l’automne 2022.